Croix 8

Localisation

Située sur une propriété privée, au 26 de la rue des lilas, encastrée dans un muret en bordure du trottoir. 

Matériau

Monument en grès gris. 

Iconographie

  • A la base du fût: statuettes de la Vierge et de saint Jean séparés par un chandelier avec un cierge
  • Représentation de la Trinité avec de haut en bas
  • Dieu le père barbu portant une tunique resserrée à la taille par un ceinturon, placé sur une nuée, il tient dans la main gauche le globe terrestre et montre le ciel de la main droite
  • La colombe  symbolisant le SaintEsprit est directement placée sur la nuée
  • Le Christ se détachant nettement du croisillon
  • Titulus avec l'inscription I.N.R.I. sculpté entre la colombe et le Christ.

 

Inscriptions / traductions

On devine un début de texte:

Sehet....

surmonté de lettres majuscules X.S.L'ensemble étant gravé dans un cartouche à la face du socle

Erneuert
durch F.SCHNELL
u E.KROMMENACKER
1913

 

 

 

Restaurée
par F.SCHNELL
et E KROMMENACKER
 en 1913

Epoque /datation

Probablement érigée à la fin du XVIII ou au début du XIXe siècle

Typologie

  • Socle galbé se terminant en cavet sommé d'une tablette
  • Fût droit se rétrécissant en partie supérieure et surmonté d'une tablette
  • Sur la base élargie du croisillon, rosace à quatre lobes gravée dans deux cerclesconcentriques
  • Croix latine droite de section rectangulaire

Etat de conservation

Bon état de conservation générale. La tête du Christ est abimée. 

Divers

La trinité est représentée sur plusieurs croix : Buhl, Avricourt, Hommarting ( n° 3) , ou encore Hartzviller. Ce monument ressemble beaucoup à une croix située à Saint Louis. C'est sans doute parce qu'elles ont été réalisées par le même sculpteur. 

E LINCKENHELD ( Etude de mythologie celtique en Lorraine  dans "l'annuaire  Lorrain" (1929)  et "Sarrebourg depuis les origines" (1924) voit dans le père éternel une réminiscence païenne , une analogie avec le Cavalier au Géant, Dieu suprême des Celtes, Taranis (Jupiter), lançant la foudre. 

J.P. KIRCH ( "les anciennes croix, surtout croix des champs en Lorraine" (1938)) prétend lui, que le Père éternel est représenté, non pas la main levée pour lancer la foudre, mais la main levée pour bénir. 

On pourra toutefois constater sur le terrain que, dans beaucoup de cas, il manque la main au bout du bras levé. Souvent cette main était fermée poing serré, avec un pression visible du pouce contre index. 

Difficile dans ce cas de prétendre que c'est une main qui bénit, ce pourrait être une main qui brandit un éclair ou tient une rose. Cette survivance artistique de la conception du Dieu du Ciel, païen et chrétien, a été possible grâce aux sculpteurs, qui se sont inspirés de modèles datant de l'époque gallo-romaine. 

 

Date de dernière mise à jour : 15/08/2021

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